Cet article est le premier d’une série tellement le sujet est vaste 🙂
Alors pour commencer : qu’est-ce que la norme ?
La norme correspond à un couloir dans lequel la société nous autorise à nous promener en fonction d’une moyenne de standards estimés comme « acceptables » et plus ou moins « tolérables ».
En sortant de cette norme consciente ou inconsciente, on se met en lumière et ainsi, on peut s’exposer à de vives réactions, positives comme négatives.
Aujourd’hui j’ai envie de parler de la norme familiale papa, maman, 1 garçon, 1 fille.
Histoire de poser le contexte, je fais partie de ce que l’on nomme une famille recomposée. Cela signifie que tous nos enfants n’ont pas les mêmes parents 🙂
Alors par les temps qui courent, cela pourrait me faire rentrer dans une nouvelle norme finalement…
Mais il s’avère que j’ai 3 garçons ! quoi ? pas de fille ????
Alors j’ai et j’ai eu des « belles filles », mais je n’ai jamais donné naissance à une petite fille.
« On » m’a donc invité à en faire…
WTF ?!?
Et oui, parce qu’une femme, une maman qui n’a que des garçons, « la pauvre »
Si, si. J’y ai eu droit !
Donc un homme qui n’a que des fils, why not, un homme qui n’a que des filles, why not, une femme qui n’a que des filles, why not, mais une femme qui n’a que des fils = la prochaine (grossesse) sera « la bonne ».
Mais quelle horreur d’entendre ce genre de croyance !
Les croyances sont un sac rempli de certitudes issues du collectif, de l’éducation, de la société, de l’intergénérationnel etc. Ces croyances sont finalement propres à chaque personne, mais parfois elles fabriquent des normes sociétales…
Alors pour être complètement honnête, bien entendu que j’adore le rose, les robes et les couettes. Je suis toujours émerveillée par ce monde de princesse. MAIS, fille = princesse ?
Donc l’image qu’on se fait du sexe d’un enfant, constitue sa personnalité, ses goûts, ses envies ?
Il y a des choses que j’ai envie de transmettre aux femmes, aux jeunes femmes, est-ce parce que je n’ai pas de fille que je dois m’en priver ?
Et mes fils, donc je ne peux rien leur apprendre de la femme, de son cycle ?
Je crois à la puissance, à la puissance de cette femme magicienne qui se reconnecte à ses origines, de cette femme connectée à ses émotions, son cycle, à la nature, à sa sensibilité, à sa vulnérabilité, à cette connexion.
Je crois tout autant à la puissance, à la puissance de cet homme gardien, gardien de ce feu féminin, qui la protège, qui lui apporte solidité et ancrage, action. A cet homme doux et tendre, qui oscille avec cette femme, comme une danse magique.
Je crois que nous avons tous cette part du féminin ET du masculin en nous.
Je crois qu’elles méritent de s’éveiller ensemble.
Je crois en mes fils, tous différents les uns des autres, uniques. Avec une personnalité qui lui est propre, un chemin qu’il choisira, indépendamment de son frère, ou de l’autre, ou même de leur mère.
Je crois en leur indépendance, mais connectés à leur cœur.
Alors oui je suis parfois complètement perdue dans les mots employés, leurs centres d’intérêt du moment, leurs goûts plus ou moins assumés. Parfois je navigue dans le brouillard le temps de trouver la lumière pour les accompagner sans les étouffer, les aider à se relever sans les empêcher de faire leurs propres expériences. Cette fameuse danse, subtile.
Mais, ne serait-ce pas exactement la même chose avec une fille ?
N’est-ce pas finalement hyper restrictif de définir nos enfants par leur sexe ?
Alors stop aux croyances limitantes, aux normes qui ne nous appartiennent pas, et autorisons-nous à briller et à vibrer 🙂