Jour 2
Vite, il fallait saisir ce manuscrit magique.
Il lui était nécessaire de s’emparer des mots pour dépasser ce nouveau démon. Comme une arme magique, ils pourraient lui rendre cet apaisement tant recherché.
Tout a commencé plus tôt dans la journée, qui défilait laborieusement (une de ces lucioles, nommée Soleil, avait décidé de s’amuser et d’expérimenter la vie, entre 1 et 2h du matin.). Journée chonchon, sans forcément envie de sauter sur une quête.
Oscillant entre fatigue, larmes et motivation, elle faisait un bilan de sa vie, de son année : « foutue période, pourquoi je ne suis pas heureuse, alors qu’on prépare noël ? Mais oui, j’aime les décorations, les lumières, les paillettes pour masquer mon mal-être ! Et puis, fin d’année = bilan… Mais pour quelle raison j’ai l’impression d’être seule à vivre/ressentir ça ? »
Après une énième tisane à base de plantes de la forêt voisine, elle eu comme un élan, enfin une motivation : les dragons de la maisonnée n’avaient plus rien à manger, et elle se sentait le courage de braver le froid, la pluie et le poids d’un menhir des sachets. De plus, son autre luciole, prénommée Ange, l’accompagnerait. A ce moment précis, elle eu la brillante idée de vérifier un objet dans son sac, et là, tout s’arrêta : une montée rouge et noir la prit du bassin jusqu’à la gorge, la stoppant nette. Ses joues devenues rouges, elle savait que sa tension montait tout aussi vite. Elle n’en revenait pas ! Ce nouveau démon était en train de la voler et elle ne pouvait pas l’en empêcher.
Du haut de sa licorne, tout en se rendant au restaurant pour dragons avec Ange, elle appela par télépathie de l’aide : des elfes. Elle ne savait s’ils pourraient l’aider ni comment, mais leur écoute lui a donné confiance.
Entre 2 ras le bol du type « pourquoi je dois toujours combattre mes démons alors que j’aimerai siroter des mojitos sur mon île remplie de dragons, licornes et de mes lumières ?!? » elle brandit sa baguette et continua sa quête : ses dragons avaient besoin d’elle !
De retour, elle fut étonnée de cet apaisement, alors qu’une longue procédure restait à mener.
Elle s’y attela à la montée de la nuit, pour être guidée par la lune, mais elle ressentit tout de même ce goût amer, cette colère sombre, cette angoisse de justice : aurait-elle gain de cause ? Devait-elle encore se battre ou renoncer ?
Alors, elle saisit son grimoire magique et se mit à raconter son histoire : sa respiration s’amplifia, ses dents se desserrèrent, la lumière jaillit de nouveau au creux de ses hanches.
A cet instant précis, elle sut que tout se passerait pour le mieux >3