Jour 3
Une nouvelle journée commençait. Nous étions jeudi. Le réveil fut laborieux et luciole Soleil matinal et joueur.
Hier soir, après la rédaction de son récit dans le grimoire magique, et lu un passage de son nouveau livre de nuit des nuages : Le Code Sophia.
Quand elle y repensait, ce lien avec ce livre était amusant : elle en avait entendu parlé, puis était passé à autre chose. Puis une amie lui en a reparlé, là elle s’est dit « allez, je me l’offre ».
Elle se rendit donc sur sa licorne chez le magicien des livres pour troquer.
D’humeur liseuse et enjouée, elle en a acquis plusieurs dont La prophétie de l’aigle et du Condor. De retour chez elle, elle est repartie sur ses tâches de sa journée, et a posé le 1er livre.
Plusieurs semaines plus tard, et beaucoup de lecture, elle bougea ses meubles. Et elle vit réapparaître ce gros livre, brillant de 1000 feux.
Remplie de joie et de gratitude elle le saisit et le posa dans sa pile de livres de nuit des nuages.
Cela fait maintenant quelques jours qu’elle l’a entamé. Pour la première fois elle ressent sa puissance dans tout son être.
Elle n’en est qu’au début mais à conscience du chemin initiatique qu’elle commence.
Hier soir donc, en pleine lecture et avec son Moustique (son mental/Ego) qui papotait librement sur ses peurs, ses peurs du manque, ses peurs de quitter son travail actuel pour se remettre au cœur de son âme et de la société de magie, elle eu un flash.
Un entre deux rassurant et libérateur. Un entre deux qui lui permettrait de tout faire tout en restant en sécurité.
C’était merveilleux J
Mais ce matin, c’était plus lourd. Ses douleurs revenaient et cela la contrariait.
Elle s’était dit que pendant la sieste des nuages de luciole Soleil, elle pourrait avancer.
Mais que neni, il en avait décidé autrement.
Pas de live aujourd’hui. Pourtant, elle avait tout préparé, elle voulait parler de la mémoire, puis finalement du temps, de la notion de temps, et de ne pas avoir assez de temps.
Autour de l’éternelle phrase « je n’ai pas le temps » qu’elle s’amuse systématiquement à reformuler par « je ne prends pas le temps de… » elle voulait partager sa vision, et des exercices.
Soleil l’a épuisé. Enfin endormi, elle en a fait autant en écoutant un replay.
Au réveil, elle reprit sa quête du jour : que manger à noël. A 2 jours de la date fatidique, je pense que c’est la 1ère fois qu’elle s’y prend aussi tardivement.
Ses proches ne la reconnaissent pas, elle toujours dans l’organisation et l’anticipation.
Elle s’est même surprise à oublier des choses, des dates. Elle apprend le lâcher-prise.
Et surtout, que le monde ne s’écroule pas si elle est « en retard » ou qu’elle a zappé.
La vie lui donna raison de cette nouvelle habitude de vie, car elle trouva tout ce qui lui fallait pour le repas J
Ce soir, elle a enfin réussi à réaliser son live, qu’elle a, pour une fois, même revisionné.
Ce soir, elle s’est livrée, avec vulnérabilité et résilience sur son passé d’entrepreneur et ses peurs associées à cette période.
Ce soir, elle a parlé de son divorce, elle a parlé de ces procédures familiales et judiciaires.
Elle n’a pas encore parlé de ce soir où elle était prête de mourir pour sauver ses lucioles Etoile et Ange, elle n’a pas parlé de l’acharnement dont il a fait preuve pendant 10 ans, ou l’issue financière qui lui a été, à lui, très favorable malgré « les preuves » lui laissant un goût amer.
Elle n’a pas non plus parlé de l’abandon de ses enfants, et du poids qu’il lui a fait porter, à elle pour accompagner les lucioles qui n’ont rien compris tellement c’était brutal.
Ni des procédures de plaintes, de main courant, d’huissiers et de procédure judiciaire qu’elle a porté pour ses enfants afin d’alléger leur poids pour plus tard.
Ni de cette incompréhension de comment peut-on passer de se marier et faire des lucioles à l’envie profonde de tuer l’autre à plus ou moins petit feu.
Elle ne l’a pas dit mais son corps, son âme savent.
Et elle l’a choisi.
Cet homme, ce pervers narcissique.
Elle a choisi d’aller aussi loin avec lui.
Elle a choisi ce chemin, cet après et ce maintenant.
Aujourd’hui, en se livrant de manière improvisée sur les réseaux sociaux, elle a compris ce switch. Que cette peur de revivre ce qui s’est passé n’est plus. Que de toute cette période, le livre est définitivement fermé et qu’elle est prête à en rouvrir un nouveau.
Wouahhh ! Quelle libération !
Et depuis qu’elle s’est saisi de cette nouvelle quête, elle se rend compte qu’elle n’est pas seule.
Alors merci la vie.