Storytelling jour 4 : Elle se connectait à son Essence

Jour 4

La veille de noël. P…. de veille de noël. Cette ambivalence des sentiments. A la fois, elle aime les décorations, les préparations, les lumières, que ça brille. A la fois elle ressent cette nostalgie. C’est la fin de l’année, comme un bilan. Et puis il y a ces fêtes. Ces rassemblements socialement obligés, et pourtant craints. Pourtant l’année dernière, elle s’était promis de donner l’excuse C…D pour rester chez elle, et puis cette année, elle reprend ce fil, comme un automate. Ce n’est contre personne, mais pour elle. Elle n’arrive pas à s’émerveiller, ni à retrouver ce qu’elle cherche. Mais que recherche-t-elle ?

Elle aspire à être authentique, à parler de la vie, ce qui l’anime, de refaire le monde, de rêver. Elle aspire à faire le plein de magie, à se sentir à sa place. Au lieu de ça, elle appréhende ces rencontres : elle ressent ce stress, cette petite voix, ce chkreugneugneu qui lui dit qu’elle n’est pas assez. Il y a aussi beaucoup de passif et de non-dits. Ils ne voulaient pas d’elle et l’avaient clairement exprimé. Ceux qui étaient restés en retrait ne l’avaient pas pour autant défendu ou tenter de raisonner les autres. Elle s’était sentie tellement trahie, rejetée avec ce sentiment d’injustice. Elle estimait n’avoir rien dit ou fait de préjudiciable, et qu’elle payait très cher ses rares échanges avec eux. Etre différente ! On a beau le revendiquer, c’est compliqué à assumer aussi. Elle a l’impression d ‘avoir toujours payé très cher ses différences, ou ses tentatives d’exprimer qui elle était, ses besoins, ses envies. Pourtant elle en avait fait du chemin, mais quand elle est plus fatiguée, son chkreugneugneu revient. Il faut dire qu’elle ressent les choses, ces mots imperceptibles, ces gestes ; Alors quand elle est plus fatiguée, elle redevient une éponge émotionnelle et peut être atteinte par des émotions qui ne lui appartiennent pas toujours.

Alors ce soir, elle s’est écouté : elle est partie s’allonger et dormir. Elle en avait besoin, et en prime elle n’a presque pas culpabilisé J

Ce soir, elle a eu besoin de se reconnecter à elle, seule. De se recentrer, de s’écouter. Ce soir, elle sait qu’elle a les ressources en elle pour dépasser ça, et qu’au final, tout se passera pour le mieux.